CONDUIRE LE CHANGEMENT EN EXPERIMENTANT
Expérimenter d’abord L’expérimentation, que l’on nomme aujourd’hui plutôt innovation, est à la fois un alibi au changement et une soupape de sécurité pour ne pas désespérer ceux qui y croient encore (ne pas désespérer les « Billancourts éducatifs »). Au final, c’est une forme de « mitage » du paysage éducatif puisqu’il ne s’agit évidemment pas de généraliser les acquis de ces innovations, parce qu’elles sont très peu évaluées. L’innovation est ainsi un dispositif parallèle à l’enseignement « normalisé » avec son bureau à l’administration centrale, ses correspondants académiques (CARDIE), et même sa doctrine d’action. Ce beau programme est édifiant parce qu’y sont décrits les fondamentaux mêmes du métier de professeur : porter « une attention soutenue aux élèves », viser à « leur bien-être » et à la « qualité des apprentissages », en usant de « créativité », avec « méthode », et en s’appuyant...